Autor: Mário de Andrade
Título: Amar, Verbo Intransitivo, Aimer, Verbe Intransitif
Idiomas: port, fra
Tradutor: Maryvonne Lapouge-Pettorelli(fra)
Data: 29/12/2004
L’amour est une chose qui s’enseigne? Je tiens que non. A moins que si. Fräulein areait une méthode bien à elle. Le dieu patient l’avait élaborée, à la facon dont les prisonniers confectionnent ces joliè petits paniers garnis de fleurs et de fruits colorés. Faits entièrement, si délicats, avec de da mie de pain!
L’amour doit naître de correspondances, d’excellences intérieures. Spirituelles, se disart-elle. Les deux protagonistes se sentent bien ensemble. La vie leur sourit. Ils s’en répartissent le soin: quatre épaules sont plus efficaces que deux. Sur terre, il faut travailler: les quatre épaules travaillent à égalité. Il faut avoir des enfants… Les quatre épaules portent leurs enfants, aussi nomlereux que la fécondité en décide, de sorte que l’Allemagne grandit. Le soir, um opéra de Wagner, Brahms. Brahms est considérable. Cette profondeur, ce sérieux. Il y a aussi des concerts d’orgue. Et des possibilités de chant choral… Nos deux protagonistes out de belles voix. Ils fréquentent la chorale municipale. Gesellschaft. Ceci, pour ce qui est des Allemands, mais pour les autres? Disons: la même chose ou presque… Seulement un peu plus devérité pratique et moins de Wagner. Et le service de Fräulein consiste seulement à former des hommes.
L’homme doit veiller à la tranquillité du foyer. Il doit être attaché à son foyer. Et l’homme commande. Sans imposer néanmoins. Il pourvoit. L’épouse, il est vrai participera. Elle participera substantiellement, en donnat parci par-là quelques cours de langue, en accompagnant au piano lés répétitions de la Panzschuele, et c’est elle qui se chargera de la cuisine, elle qui préparera des friandises, elle aussi qui arrosera les fleurs et conduira les oies blanches au pré, et elle n’oubliera pas de piquer des petites marguerites dans ses beaux cheveux…
C’est tout juste si, se prenant à délirer de la sorte, Fräulein ne rareale pas un remords. Protestations du dien incarcéré. L’homme-de-la-vie vent effacer tous ces nuages, il affirme sèchement qu’il y a méprise, il ne s’agit en rien d’un pareil programme: sa profession se borne à enseigner les premiers pas, à dessiller les yeux, de facon à prévenir les brebis inexpérimentées des chausse-trapes que leus préparent certaines mains âpres au gain. Et à leus éruter les maladies qui hypothèquent si lourdement le bonheur du futur couple. Prophylaxie. Ici, l’homme-du-rêve se cabre, il se rebelle contre le franc-parler du bon sens et hurle: prophylaxie, non! Mais il faucha bien, une fois établie un peu plus d’intimité, disserter sur ces ” prostituées ” qui sucent le sang des corps sains. Le sang doit être pur.
Voyez par exemple l’Allemagne. Existe-t-il une population, une race qui soit plus solide. Aucune. C’est précisément pourquoi la notion de famille est chez les Allemands plus puissante: indestructible. Les enfants naissent forts. Les femmes sont grandes, et le teint clair. Elles sont fécondes. Le destin de l’homme, sa noblesse, c’est de se garder sain de corps et d’esprit et de se procurer une épouse prodigieusement saine. Une femme de race supérieure, comme elle, Fräulein. Les Noirs sout de race inférieure. Les Indiens aussi, les Portugais aussi.
Mais cette dernière vérité, Fräulein nén souffle pas mot à ses élèves. Elle a lu cette information le jour où un ovrage de Reimer lui est tombé entre les mains: Reimer démontrait l’infériorité des Latins. Une irrécusable vérité, car qui est Reimer? Reimer est un grand savent Allemand. Les Portugais appartiennent à une race inférieure. Mais alors ces Brésiliens hybrides? De cela également, Fräulein ne poureait souffler mot. Parce que adaptée. Ou alors, uniquement en compagnie d’amis trés proches, et Allemands. Quant aux Indiens, aux Noirs, qui soutiendra qu’ils ne sont pas des races inférieures?
Qu’il est beau le destin d’un couple supérieur. Travail, tranquillité. Les quatre épaules travaillent tranquillement, elle au foyer, le mari hors du foyer. Qu’il réintègre en fin de journée, la ville en train déja de sombrer dans l’obscurité… Il va poser ses livres sur le bureau… Vient enseute lui déposer un baiser sur le front… Un baiser paisilele… Un baiser de principe… En noir de la tête aux pieds une épingle en or à sa cravate. Le nez long, presque diaphane, racé… Tonte sa personne évoquee la clarté, la transparence… Il tousserait, aurait rayé ses lunettes sans monture… Il tousserait sans descontinuer… Et cette tache de sang sur les pommetes, irrégulière… Ils dîneraient sans presque se parler… Tout s’est bien passé?… Normalement, et lui? Encore trois mois, et il espère bien avoir terminé le second volume de L’Appel de la nature dans la poésie des Minnesänger… Cela lui vandra un poste à l’Université… Le dîner se terminerait… Il se plongerait dans ses livres… Elle arrange de nouveau la nappe sur la table. N’oublie pas que nous avons le concert de la Phillarmonique demain soir. Elle éminère le programme. L’Ouverture de Spohr, la Pastorale de Beethoven, Strauss, l’Hymme au soleil de Mascagni et Wagner. La Pastorale? Chic. Et de Wagner? Siegfried-Idylle et Götterdãmmerung. Siegfried-Idylle? Siegfried-Idylle. Ah! Ils auraient pu dormer l’Héroïque. Nous anous bien entendu cinq fois la Pastorale cette aimée… ils pourrarent faire un effort… Mais l’Héroïque… Napoléon… Une chose en tous les cas qu’on ne peut nier: Napoléon a éte un grand général… Il est mort en prison, à Saint-Hélène.
Ici, Fräulein réalise que de nouveau l’homme-du-rêve s’est suletilenient substitué à l’homme-de-la-vie. C’est parce que ce dernier se manifeste iniquement lorsqu’il s’agit de vivre agir remeur. L’autre, je l’ai déjà dit, est tout intériorité. Bien sur, prusque la pensée est intérieure, elle n’est même pas volition, qui déjà participe de l’acte. L’homme-de-la-vie agit , il ne pense pas. Fräulein pense, elle réfléchit. L’homme-de-la-vie ne lui a pas non plus représenté, à proprement parler, qu’elle n’enseigne guère plus que les premiers pas de l’amour, il le dosme à entendre à travers la manière obstinée et nurette qu’il a de se comporter. Franchenient: se quélle pratique c’est cela et ce n’est que cela.
Mais allez dire à un Allemand qu’il transporte en lui pareil homme-de-la-vie… Il niera énergiquement, il n’a de sa vie fréquenté cette maison. Et avec raison. L’homme-du-rêve, oui, l’Allemand le reconnait, parce qu’il rêve, parce qu’il pense. Il n’y a de vrai, pour un idéaliste, que ce qui est metaphysique. Ce qui est matière est muet. Les âmes pensant, elles parlent. Et donc, s’agissant d’amour-thése, d’une théorie de l’amour, d’amourologie, l’Allemand est ce prisonner patiemment occupé à écraser de la nue de pain, à peindre et à sculpter de rarussanter petits paniers destinés à décorrer l’appartement bien arrangé et bien tene que Fräulein a en tête.
La conscience, tonte fois, qui n’est ni de la vie ni du rêve et appartient à Dieu, lui représente comment a opéré l’homme-de-la-vie. Il s’est comtenté d’enseigner les premiers pas, de dessiler les yeux. Il a été pratique. Il a été parfait. Mais pour Fräulein, cette seule verte ne suffit pas, d’où un remords. À vrai dire, un bien petit remords, vague, très effiloché. Et elle va continuer à délirer, à délirer dans sa mièvre petite tête. Elle déguise ainsi les agissements de l’homme-de-la-vie à l’aide de rêves simples et austères, pour nous en tenir à ces qualificatifs. Et sonores également. Wiegenlied, de Max Reger, opus 76.
Lento.
… La petite chambre baigne dans l’obscurité. Marie berce l’enfant nouveau-né dans son pauvre petit berceau. Les fenêtres ouvertes dorment sur la grande nuit bleutée, presque mystique. Comme surgies du plancher, les deux colonnes obliques du clair de lune sortent par les fenêtres. Silence. L’été. Murmure en bas, au boin, des eaux sacrées du Rhin. L’on respire le parfum pauissant, immortel et fécond du ventre d’Erda. La chanson est faite pour les tont petits enfants. Et, comme dans ime rêveirer elle est en mélange, une succession d’associations. La mélodie de Reger fart suite an lied de Körner:
“Geht zur Ruh’!
Schlisst die müden Augen zu!
Stille wird es auf den Strassen
Nur den Wächter hört man blasen,
Und die Nacht ruft allen zu:
Geht zur Ruh’!…”
La chanson n’est pas faite pour les petits enfants? Si. Elle résonne, sérieuse, honnête, populaire… La conscience de Fräulein s’endort.
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Fonte: ANDRADE, Mário de. Aimer, verbe intransitif. Traduit du portugais par Maryvonne Lapouge-Pettorelli. França: Gallimard, 1995. p. 38-42.
Trecho
É coisa que se ensine o amor? Creio que não. Pode ser que sim. Fräulein tinha um método bem dela. O deus paciente o construíra, tal qual os prisioneiros fazem essas catitas cestinhas cheias de flores e de frutas coloridas. Tudo de miolo de pão, tão mimoso!
O amor deve nascer de correspondências, de excelências interiores. Espirituais, pensava. Os dois se sentem bem juntos. A vida se aproxima. Repartem-na, pois quatro ombros podem mais que dois. A gente deve trabalhar… os quatro ombros trabalham igualmente. Deve-se ter filhos… Os quatro ombros carregam os filhos, quantos a fecundidade quiser, assim cresce a Alemanha. De noite uma ópera de Wagner. Brahms. Brahms é grande. Que profundeza, seriedade. Há concertos de órgão também. E a gente pode cantar em coro… Os quatro ombros freqüentam a Sociedade Coral. Têm boa voz e cantam. Solistas? Só cantam em coro. Gesellschaft. Porém isso é para alemães, e pros outros? Sim: quase o mesmo… Apenas um pouco mais de verdade prática e menos Wagner. E o serviço dela entende só da formação dos homens. O homem tem de ser apegado ao lar. Dirige o sossego do lar. Manda. Porém sem domínio. Provê. É certo que a mulher o ajudará. O ajudará muito, dando algumas lições de línguas, servindo de acompanhadora pra ensaios na Panzschuele, fazendo a comida, preparando doces, regando as flores, pastoreando os gansos alvos no prado, enfeitando os lindos cabelos com margaridinhas…
Fräulein engole quase um remorso porque se apanha a divagar. Queixumes do deus encarcerado. O homem-da-vida quer apagar tantas nuvens e afirma ríspido que não trata-se de nada disso: a profissão dela se resume a ensinar primeiros passos, a abrir olhos, de modo a prevenir os inexperientes da cilada das mãos rapaces. E evitar as doenças, que tanto infelicitam o casal futuro. Profilaxia. Aqui o homem-do-sonho corcoveia, se revolta contra a aspereza do bom senso e berra: Profilaxia, não! Mas porém deverá parolar, quanto mais chegadinho o convívio, sobre essas “meretrizes” que chupam o sangue do corpo sadio. O sangue deve ser puro.
Vejam por exemplo a Alemanha, que-dê raça mais forte? Nenhuma. E justamente porque mais forte e indestrutível neles é o conceito da família. Os filhos nascem robustos. As mulheres são grandes e claras. São fecundas. O nobre destino do homem é se conservar sadio e procurar esposa prodigiosamente sadia. De raça superior, como ela, Fräulein. Os negros são de raça inferior. Os índios também. Os portugueses também.
Mas esta última verdade Fräulein não fala aos alunos. Foi decreto lido a vez em que um trabalho de Reimer lhe passou pelas mãos: afirmava a inferioridade dos latinos. Legítima verdade, pois quem é Reimer? Reimer é um grande sábio alemão. Os portugueses fazem parte duma raça inferior. E então os brasileiros misturados? Também isso Fräulein não podia falar. Por adaptação. Só quando entre amigos de segredo, e alemães. Porém os índios, os negros quem negará sejam raças inferiores?
Como é belo o destino do casal superior. Sossego e trabalho. Os quatro ombros trabalham sossegadamente, ela no lar, o marido fora do lar. Pela boca da noite ele chega da cidade escura… Vai botar os livros na escrivaninha. Depois vem lhe dar o beijo na testa… Beijo calmo… Beijo preceptivo… Todo de preto, com o alfinete de ouro na gravata. Nariz longo, quase diáfano bem raçado… Todo ele é claro, transparente… Tossiria, arranhando o óculos sem aro… Tossia sempre… E a mancha irregular do sangue nas maçãs… Jantariam quase sem dizer nada… Como passara?… Assim, e ele?… Talvez mais três meses e termina o segundo volume de O Apelo da Natureza na Poesia dos Minnesänger… Lhe davam o lugar na Universidade… A janta acabava… Ele atirava-se ao estudo… Ela arranja de novo a toalha sobre a mesa… Temos concerto da Filarmônica amanhã. Diga o programa. Abertura de Spohr, a Pastoral de Beethoven, Strauss, Hino ao Sol de Mascagni e Wagner. A Pastoral? A Pastoral. Que bom. E de Wagner? Siegfried-Idill e Götterdãmmerung. Siegfried-Idill? Siegfried-Idill. Ah! podiam dar a Heróica… Já ouvimos cinco vezes a Pastoral, este ano… podiam levar a Heróica… Mas a Heróica… Napoleão… Em todo caso a gente não pode negar: Napoleão foi um grande general… Morreu preso em Santa Helena.
Aqui Fräulein repara que aos poucos o homem-do-sonho se substituíra de novo ao homem-da-vida. É porque este aparece unicamente quando trata-se de viver mover agir. O outro é interior, eu já falei. Ora, pois o pensamento é interior, nem sequer é volição, que participa já do ato. O homem-da-vida age não pensa. Fräulein está pensando. Nem o homem-da-vida, propriamente, lhe disse que ela ensina apenas os primeiros passos do amor, dá a entender isso apenas, pela maneira com que obstinada e mudamente se comporta. Franqueza: o que pratica é isso e apenas isso.
Porém vão falar a um alemão que ele traz consigo tal homem-da-vida… Energicamente negará, nunca morou nesta casa. E com razão. Reconhece o homem-do-sonho porque este pensa e sonha. Ora de verdadeiro, pro idealista só o que é metafísico. As matérias são mudas, as almas pensam e falam. Tratando-se pois de amor-tese, teoria do amor, amorologia, é o prisioneiro paciente quem amassa o miolo de pão, esculpe e colore cestinhas lindas, pra enfeite do apartamento arranjado e limpo que Fräulein tem no pensamento.
A consciência, porém, que não é nem da vida nem do sonho e a Deus pertence, lhe mostra como atuou o homem-da-vida. Unicamente ensinou primeiros passos, abriu olhos. Foi prático. Foi excelente. Porém pra Fräulein tal virtude não basta, e a conseqüência é um remorso. Porém remorsico vago, muito esgarçado. E ela continuara divagando, divagando, açucaradamente divagando em seu pequeno pensamento. Assim enfeita os gestos do homem-da-vida com o sonho sério severo e simples, pra usar unicamente esses. E sonoro. Wiegenlied, de Max Reger, ópus 76.
Langsam.
… O quartinho é escuro. Maria embala no bercinho pobre o filho recém-nascido. Janelas abertas, dando para a grande noite azulada, facilmente mística. Nascem do chão, saem pelas janelas as duas colunas inclinadas do luar. Verão. Silêncio. Murmúrio embaixo, longe, das águas sagradas do Reno. Respira-se possante, fecundo, imortal, o aroma do ventre de Erda. A canção é para criancinhas. E, como na cisma tudo é mistura e associação, à melodia de Reger vem continuar o Lied, de Körner:
“Geht zur Ruh’!
Schlisst die müden Augen zu!
Stille wird es auf den Strassen
Nur den Wächter hört man blasen,
Und die Nacht ruft allen zu:
Geht zur Ruh’!…”
A canção não é pra criancinhas? É. Soa severa, honesta, popular… A consciência de Fräulein adormece.
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Fonte: ANDRADE, Mário de. Amar, verbo intransitivo. 16a. ed.. Belo Horizonte: Villa Rica, 1944. p. 63-65.