Autor: Clarice Lispector
Título: A hora da estrela, L’Heure de L’Étoile
Idiomas: port, fra
Tradutor: Marguerite Wünscher relui par Sylvie Durastanti (fra)
Data: 28/12/2004
Clarice Lispector
En ce monde, tout a commencé par un oui. Une molécule dit oui à une autre, et la vie naquit. Mais avant la préhistoire, il y eut la préhistoire de la préhistoire et il y eut le méant et il y eut le oui. Toujours il y eut – quoi, je ne sais, mais je sais que jamais l’univers n’eut de commencement.
Que nul ne se méprenne: je n’atteins à la simplicité qu’au terme d’un long travail.
Tant que j’aurai des questions à poser, tant que je n’aurai pas de réponse, je continuerai à écrire. Comment aborder l’origine, si les choses adviennent avant d’advenir? Si, avant la préhistoire, il y eut déjà des monstres apocalyptiques? Si cette histoire n’existe pas encore, elle finira par exister. Penser est un acte. Sentir est un fait. Et leur résultante, c’est moi qui écris ce que je suis en train d’écrire. Dieu est le monde. La vérité est toujours inexplicable révélation intérieure. Dans sa vérité même, ma vie est insasissable, rigoureusement intérieure: nul mot ne saurait l’exprimer. Mon cœur s’est vidé de tout désir pour se réduire à son dernier ou premier battement. Le mal de dents qui traverse cette histoire nous a bel et bien ferrés en pleine bouche. Je chante donc d’une voix forte et perçante une mélodie stridente et syncopée – c’est ma douleur à moi, à moi qui porte un monde en mal de bonheur. Bonheur? Jamais je ne vis mot plus insensé, inventé par les nordestines qui hantent nos contrées.
Je voudrais vous dire que cette histoire est le fruit d’une lente révélation – depuis deux ans et demi, je découvre peu à peu le pourquoi des choses. C’est la révélation de l’imminence. De quoi? Le saurai-je jamais? Comment pourrais-je écrire au moment même où l’on me lit? Si je ne commence point par la fin, susceptible de justifier le commencement – tout comme la mort semble justifier la vie – c’est que je dois rapporter les faits antérieus.
J’écris en cet instant non sans gêne, à l’idée de vous imposer un récit aussi étranger, aussi explicite. Cependant, le sang palpitant de la vie même parviendra peut-être à s’en échapper pour se coaguler aussitôt en nappes figées et tremblantes. Cette histoire sera-t-elle un jour mon caillot? Qu’en sais-je? Si elle contient quelque vérité – car bien sûr, cette histoire est vraie, quoiqu’inventée – chacun l’éprouvera en lui-même: car nous ne faisons qu’un, car qui n’est pas pauvre de richesses est pauvre d’esprit ou avide d’une chose plus précieuse que l’or – à certains fait défaut l’impalpable essentiel.
Comment puis-je savoir tout ce qui va suivre en l’ignorant encore, faute de l’avoir vécu? Il se trouve que dans une rue de Rio j’ai entrevu, l’espace d’un instant, une jeune nordestine à l’air perdu. Or, dans mon enfance, j’ai justement été élevé dans le Nordeste. On peut aussi bien apprendre les choses en les vivant. Qui vit sait – fût-ce sans savoir qu’il sait. Ainsi, vous autres, vous en savez plus que vous n’imaginez, même si vous jouez aux imbéciles.
Je ne compte rien écrire de difficile, même si je dois user de mots de nature à vous sustenter. Cette histoire – déciderai-je avec un prétendu libre arbitre – comptera six ou sept personnages dont je ne serai pas l’un dess moindres, bien entendu. Moi, Rodrigo S. M. Récit classique, car je ne veux pas adopter un style moderne ou forger des néologismes pour faire original. Aussi, contrairement à mês habitudes, tenterai-je d’écrire une histoire comprenant début, développement et grand final, suivi de silence et de pluie battante.
Histoire étrangère et explicite, assurément, mais non dénuée de secrets – à commencer par l’un des sous-titres, « Quant à l’avenir », précédé d’un point final et suivi d’un autre point final. Non par caprice – peut-être comprendez-vous ainsi qu’il est nécessaire d’assigner des bornes aux choses. (J’entrevois encore mal la fin que – compte tenu de mês limites – je voudrais grandiose.) Si le sous-titre était suivi de points de suspension, et non d’un simple point, il laisserait place à toutes vos interprétations, fussent-elles cruelles ou malsaines. Bon, il est vrai que, moi aussi, je suis sans pitié pour mon personnage principal, la nordestine: ce récit, je le veux froid. Mais moi, j’ai le droit d’être douloureusement froid et vous pas. Pour toutes ces raisons, je ne vous laisserai pas la parole. Il s’agit moins de narration, que d’une vie primaire, qui, respire, respire et respire. Matière poreuse, je vivrai un jour ici la vie d’une molécule capable d’exploser en atomes. Ce que j’écris dépasse toute invention, je dois conter cette jeune fille entre des milliers d’autres. J; ai le devoir, même si je n’ai pas grand talent, de lui révéler la vie.
Car on a bien le droit de crier.
Alors je crie.
Cri pur, n’exigeant point d’aumône. Je sais qu’il est deu jeunes filles qui vendent leur corps, seul bien qu’elles possèdent, pour s’offrir un bon dîner, au lieu d’un sandwich à la mortadelle. Mais la personne dont je parle n’a pas même de corps à vendre. Nul n’en voudrait. Elle est vierge, inoffensive et ne fait défaut à personne. Et d’ailleurs, je m’en aperçois en cet instant, moi non plus je ne fais défaut à personne. Et encore, ce que j’écris, un autre pourrait l’écrire. Un autre écrivain, assurément: mais encore faudrait-il que ce soit un homme, car une femme risque de larmoyer des fadaises.
Il y a des milliers de jeunes filles telles que cette nordestine, isolées en pension, seules dans leur lit ou travaillant jusqu’à épuisement derrière un comptoir. Elles ignorent qu’elles se valent les unes les autres, et qu’elles pourraient tout aussi bien ne pas exister qu’exister. Rares sont celles qui s’en plaignent. Et, pour autant que je sache, nulle ne s’outrage de ne pas même savoir à qui s’en plaindre. D’ailleurs, existe-t-il seulement, celui-là?
Me voilà en train de m’échauffer avant de m’y mettre, de me frotter les mains pour me donner du courage. Il me souvient à présent qu’à une époque, je priais pour m’échauffer l’esprit: le mouvement est esprit. Par la prière, je pouvais rentrer en moi-même, silencieusement, à l’insu de tous. En priant, je faisais en mon âme le vide – vide qui est bien tout ce qui sera jamais à ma portée. Et rien de plus. Mais le vide possède la valeur et l’apparence du plein. Pour trouver, autant ne pas chercher; pour avoir, autant ne rien exiger, et autant se contenter de penser que le silence que je crois en moi vient répondre à mon – à mon mystère.
Ainsi que je l’ai déjà laissé entendre, j’ai l’intention d’aller vers la simplicité. D’ailleurs, trop pauvres et trop modestes sont les matériaux dont je dispose, trop rares et trop confuses les informations touchant mês personnages, informations ne me venant qu’`a grand-peine, tandis que je les charpente.
Assurément; gardons-nous cependant d’oublier que pour écrire quoi que ce soit, mon matériau premier, c’est la langue. Aussi cette histoire sera-t-elle faite de mots, assemblés en phrases, dont se dégagera un sens secret, transcendant mots et phrases. Evidemment, comme tout écrivain, je suis tenté d’utiliser des termes savoureux: je connais des adjectifs somptueux, des substantifs charnus et des verbes si acérés qu’ils fendent l’air en filant vers l’action. Or la parole est action, vous en conviendrez. Mais je ne vais pas enjoviler les mots, car si je touche au pain de la jeune fille, ce pain se changera en or – et la jeune personne (qui a dix-neuf ans), la jeune personne ne pourra plus y mordre, et donc mourra de faim. Il me faut donc en parler simplement, afin d’en capter l’existence dans sa fragilité et sa vacuité même. Je me contenterai humblement – mais sans faire étalage de mon humilité, car alors ce n’en serait plus –, je me contenterai de raconter les aventures quelconques d’une jeune fille dans une ville tout entière faite contre elle. Elle qui n’aurait jamais dû quitter son sertão d’Alagoas, dans sa méchante robe de toile. Et sans la moindre notion de dactylographie: à peine savait-elle écrire, n’ayant point terminé ses études primaires. Quand elle tapait à la machine, son ignorance l’obligeait à frapper laborieusement, touche après touche – c’est sa tante qui lui avait appris les rudiments de la dactylographie. Alors la jeune fille avait trouvé une dignité: elle était enfin dactylo. Ce qui ne l’empêchait pas, apparemment, de désapprouver que deux consonnes puissent se suivre et, en transcrivant la belle écriture ronde de son chef de bureau bien-aimé, d’écrire le mot désigner, désinier, comme ça se prononce.
Pardonnez-moi, mais je vais continuer à parler de moi, qui suis mon propre mystère. Et tout en écrivant, je ne suis pas peu surpris de découvrir que j’ai un destin. Qui ne s’est jamais demandé, d’aventure: suis-je un monstre ou bien ce qu’on appelle une personne?
Je veux tout d’abord vous assurer que cette jeune fille ne sait rien d’elle-même, sinon à l’occasion de ce qui pent bien lui arriver çà ou là. Si elle avait la sottise de se demander: « qui suis-je? » induit une nécessité. Et comment satisfaire à la nécessité? S’interroger révèle un manque.
La personne dont je vais parler est si maise qu’elle sourit parfois aux autres dans la rue. Nul ne lui rend son sourire, car nul ne la regarde.
Mais pour en revenir à moi: ce que je vais écrire ne saurait satisfaire des esprits exigeants et avides de raffinements. Car ce que je vais dire sera, purement et simplement. Même si je garde en toile de fond – et dès à présent – la pénombre tourmentée dans laquelle baignent mês rêves, quand la nuit, tourmenté, je dors. N’espérez donc point découvrir d’étoiles dans ce qui suit: nul santillement. Mais une matière opaque, méprisable par sa nature même. Point de méloide qui se puisse fredonner en cette histoire progressant par à coups, selon un rythme parfois irrégulier. Et puis, il y a les faits. Je me suis subitement passionné pour les faits bruts, les faits durs comme pierres, les faits qu’il n’est pas moyen de fluir. D’ailleurs, agir m’intéresse plus que penser.___________________
Fonte: LISPECTOR, Clarice. L’Heure de L’Étoile. Traduit du brésilien par Marguerite Wünscher relui par Sylvie Durastanti. Paris, Des Femmes, 1977. p. 13-9.
A HORA DA ESTRELA
Clarice Lispector
Tudo no mundo começou com um sim. Uma molécula disse sim a outra molécula e nasceu a vida. mas antes da pré-história havia a pré-história da pré-história e havia o nunca e havia o sim. Sempre houve. Não sei o que, mas sei que o universo jamais começou.
Que ninguém se engane, só consigo a simplicidade através de muito trabalho.
Enquanto eu tiver perguntas e não houver resposta continuarei a escrever. Como começar pelo início, se as coisas acontecem antes de acontecer? Se antes da pré-pré-história já havia os monstros apocalípticos? Se esta história não existe, passará a existir. Pensar é um ato. Sentir é um fato. Os dois juntos – sou eu que escrevo o que estou escrevendo. Deus é o mundo. A verdade é sempre um contato interior e inexplicável. A minha vida a mais verdadeira é irreconhecível, extremamente interior e não tem uma só palavra que a signifique. Meu coração se esvaziou de todo desejo e reduz-se ao próprio último ou primeiro pulsar. A dor de dentes que perpassa esta história deu uma fisgada funda em plena boca nossa. Então eu canto alto agudo uma melodia sincopada e estridente – é a minha própria dor, eu que carrego o mundo e há falta de felicidade. Felicidade? Nunca vi palavra mais doida, inventada pelas nordestinas que andam por aí aos montes.
Como eu irei dizer agora, esta história será o resultado de uma visão gradual – há dois anos e meio venho aos poucos descobrindo os porquês. É visão da iminência de. De quê? Quem sabe se mais tarde saberei. Como que estou escrevendo na hora mesma em que sou lido. Só não inicio pelo fim que justificaria o começo – como a morte parece dizer sobre a vida – porque preciso registrar os fatos antecedentes.
Escrevo neste instante com algum prévio pudor por vos estar invadindo com tal narrativa tão exterior e explícita. De onde no entanto até sangue arfante de tão vivo de vida poderá quem sabe escorrer e logo se coagular em cubos de geléia trêmula. Será essa história um dia o meu coágulo? Que sei eu. Se há veracidade nela – e é claro que a história é verdadeira embora inventada – que cada um a reconheça em si mesmo porque todos nós somos um e quem não tem pobreza de dinheiro tem pobreza de espírito ou saudade por lhe faltar coisa mais preciosa que ouro – existe a quem falte o delicado essencial.
Como é que sei tudo o que vai se seguir e que ainda o desconheço, já que nunca o vivi? É que numa rua do Rio de Janeiro peguei no ar de relance o sentimento de perdição no rosto de uma moça nordestina. Sem falar que eu em menino me criei no Nordeste. Também sei das coisas por estar vivendo. Quem vive sabe, mesmo sem saber que sabe. Assim é que os senhores sabem mais do que imaginam e estão fingindo de sonsos. Proponho-me a que não seja complexo o que escreverei, embora obrigado a usar as palavras que vos sustentam. A história – determino com falso livre arbítrio – vai ter uns sete personagens e eu sou um dos mais importantes deles, é claro. Eu, Rodrigo S. M. Relato antigo, este, pois não quero ser modernoso e inventar modismos à guisa de originalidade. Assim é que experimentarei contra os meus hábitos uma história com começo, meio e “gran finale” seguido de silêncio e de chuva caindo.
História exterior e explícita, sim, mas que contém segredos – a começar por um dos títulos, “Quanto ao futuro”, que é precedido por um ponto final e seguido de outro ponto final. Não se trata de capricho meu – no fim talvez se entenda a necessidade do delimitado. (Mal e mal vislumbro o final que, se minha pobreza permitir, quero que seja grandioso.) Se em vez de ponto fosse seguido por reticências o título ficaria aberto a possíveis imaginações vossas, porventura até malsãs e sem piedade. Bem, é verdade que também eu não tenho piedade do meu personagem principal, a nordestina: é um relato que desejo frio. Mas tenho o direito de ser dolorosamente frio, e não vós. Por tudo isto é que não vos dou a vez. Não se trata apenas de narrativa, é antes de tudo vida primária que respira, respira, respira. Material poroso, um dia viverei aqui a vida de uma molécula com seu estrondo possível de átomos. O que escrevo é mais do que invenção, é minha obrigação contar sobre essa moça entre milhares delas. E dever meu, nem que seja de pouca arte, o de revelar-lhe a vida.
Porque há o direito ao grito.
Então eu grito.
Grito puro e sem pedir esmola. Sei que há moças que vendem o corpo, única posse real, em troca de um bom jantar em vez de um sanduíche de mortadela. Mas a pessoa de quem falarei mal tem corpo para vender, ninguém a quer, ela é virgem e inócua, não faz falta a ninguém. Aliás – descubro eu agora – também eu não faço a menor falta, e até o que escrevo um outro escreveria. Um outro escritor, sim, mas teria que ser homem porque escritora mulher pode lacrimejar piegas.
Como a nordestina, há milhares de mocas espalhadas por cortiços, vagas de cama num quarto, atrás de balcões trabalhando até a estafa. Não notam sequer que são facilmente substituíveis e que tanto existiriam como não existiriam. Poucas se queixam e ao que eu saiba nenhuma reclama por não saber a quem. Esse quem será que existe?
Estou esquentando o corpo para iniciar, esfregando as mãos uma na outra para ter coragem. Agora me lembrei de que houve um tempo em que para me esquentar o espírito eu rezava: o movimento é espírito. A reza era um meio de mudamente e escondido de todos atingir-me a mim mesmo. Quando rezava conseguia um oco de alma – e esse oco é o tudo que posso eu jamais ter. Mais do que isso, nada. Mas o vazio tem o valor e a semelhança do pleno. Um meio de obter é não procurar, um meio de ter é o de não pedir e somente acreditar que o silêncio que eu creio em mim é resposta a meu – a meu mistério.
Pretendo, como já insinuei, escrever de modo cada vez mais simples. Aliás o material de que disponho é parco e singelo demais, as informações sobre os personagens são poucas e não muito elucidativas, informações essas que penosamente me vêm de mim para mim mesmo, é trabalho de carpintaria.
Sim, mas não esquecer que para escrever não-importa-o-quê o meu material básico é a palavra. Assim é que esta história será feita de palavras que se agrupam em frases e destas se evola um sentido secreto que ultrapassa palavras e frases. É claro que, como todo escritor, tenho a tentação de usar termos suculentos: conheço adjetivos esplendorosos, carnudos substantivos e verbos tão esguios que atravessam agudos o ar em vias de ação, já que palavra é ação, concordais? Mas não vou enfeitar a palavra pois se eu tocar no pão da moça esse pão se tornará em ouro – e a jovem (ela tem dezenove anos) e a jovem não poderia mordê-lo, morrendo de fome. Tenho então que falar simples para captar a sua delicada e vaga existência. Limito-me a humildemente – mas sem fazer estardalhaço de minha humildade que já não seria humildade – limito-me a contar as fracas aventuras de uma moça numa cidade toda feita contra ela. Ela que deveria ter ficado no sertão de Alagoas com vestido de chita e sem nenhuma datilografia, já que escrevia tão mal, só tinha até o terceiro ano primário. Por ser ignorante era obrigada na datilografia a copiar lentamente letra por letra – a tia é que lhe dera um curso ralo de como bater à máquina. E a moça ganhara uma dignidade: era enfim datilógrafa. Embora, ao que parece, não aprovasse na linguagem duas consoantes juntas e copiava a letra linda e redonda do amado chefe a palavra “designar” de modo como em língua falada diria: “desiguinar”.
Desculpai-me mas vou continuar a falar de mim que sou meu desconhecido, e ao escrever me surpreendo um pouco mais pois descobri que tenho um destino. Quem já não se perguntou: sou um monstro ou isso é ser uma pessoa?
Quero antes afiançar que essa moça não se conhece senão através de ir vivendo à toa. Se tivesse a tolice de se perguntar “quem sou eu?” cairia estatelada e em cheio no chão. É que “quem sou eu?” provoca necessidade. E como satisfazer a necessidade? Quem se indaga é incompleto.
A pessoa de quem vou falar é tão tola que às vezes sorri para os outros na rua. Ninguém lhe responde ao sorriso porque nem ao menos a olham.
Voltando a mim: o que escreverei não pode ser absorvido por mentes que muito exijam e ávidas de requintes. Pois o que estarei dizendo será apenas nu. Embora tenha como pano de fundo – e agora mesmo – a penumbra atormentada que sempre há nos meus sonhos quando de noite atormentado durmo. Que não se esperem, então, estrelas no que se segue: nada cintilará, trata-se de matéria opaca e por sua própria natureza desprezível por todos. É que a esta história falta melodia cantabile. O seu ritmo é às vezes descompassado. E tem fatos. Apaixonei-me subitamente por fatos sem literatura – fatos são pedras duras e agir está me interessando mais do que pensar, de fatos não há como fugir.__________________
Fonte: LISPECTOR, Clarice. A hora da estrela. Rio de Janeiro, Francisco Alves, 1993. p. 25-32.